Le Premier ministre néerlandais Mark Rutte a effectué une visite officielle dans la capitale bulgare, Sofia, le 6 février, au cours de laquelle il a exprimé son soutien et celui de son pays à l’adhésion de la Bulgarie à l’espace Schengen de l’Union européenne, tout en affirmant qu’il y a encore beaucoup de travail à faire avant que cela ne se produise.
Au cours de son séjour de deux jours à Sofia, le Premier ministre néerlandais Rutte a rencontré le Premier ministre bulgare Boyko Borissov, à qui il a indiqué qu’il ne considérait pas que la Bulgarie était prête à rejoindre la zone euro, lors d’une conférence de presse commune. Il a toutefois félicité son homologue bulgare pour le travail accompli jusqu’à présent.
« Nous soutenons l’adhésion de la Bulgarie à l’espace Schengen. Mais le travail n’est pas encore terminé – il nécessite les efforts de nombreux participants au processus, y compris la Bulgarie. Mais je tiens à féliciter M. Borissov pour les résultats obtenus jusqu’à présent. Comme l’a dit (le président de la Commission européenne) Juncker, la Bulgarie a encore du travail à faire, et je pense qu’elle le fera », a déclaré le Premier ministre Rutte.
Le Premier ministre néerlandais, M. Rutte, a salué la Bulgarie comme l’une des économies à la croissance la plus rapide et comme un acteur clé dans la région, estimant que son rôle dans l’avenir de l’Europe est extrêmement important.
D’autre part, le premier ministre Borissov a déclaré à la presse qu’il pensait que la Bulgarie convaincrait le parlement néerlandais de soutenir l’adhésion du pays à l’espace Schengen.
« Tout le monde voit que (la Bulgarie) est une frontière extérieure sûre. Tout le monde reconnaît que la Bulgarie a une très bonne présidence. J’espère que nous serons en mesure de convaincre le parlement néerlandais, avec sa coalition compliquée, que la Bulgarie respecte la discipline », a déclaré le Premier ministre bulgare.
Lors d’une rencontre entre la chancelière allemande Angela Merkel et le Premier ministre bulgare à Sofia en janvier, ce dernier avait affirmé que des pays comme la Finlande et les Pays-Bas s’opposaient bruyamment à l’adhésion de la Bulgarie et de la Roumanie à l’espace Schengen, entravant ainsi le processus.
La Commission européenne a donné son « feu vert » à la Bulgarie et à la Roumanie pour qu’elles rejoignent l’espace Schengen sans frontières en 2010, mais elles ont été bloquées par un groupe de pays comme la France, l’Allemagne et les Pays-Bas jusqu’à présent.