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Les Maldives expulsent les journalistes internationaux titulaires d’un visa touristique – Alheejra.News

Deux journalistes, un ressortissant indien et un ressortissant britannique, employés de l’AFP (Agence France-Presse) ont été arrêtés par la police des Maldives alors qu’ils travaillaient dans le pays avec un visa touristique, le vendredi 9 février.

Le photojournaliste indien Money Sharma et le citoyen britannique Atish Ravji Patel ont été arrêtés alors qu’ils couvraient la situation politique dans l’île, après que le président Abdulla Yameen ait déclaré l’état d’urgence le 6 février.

Selon un communiqué de presse publié par les autorités de l’immigration des Maldives, il est illégal de travailler dans le pays si l’on y est entré avec un visa de touriste. Les deux journalistes de l’AFT seront donc expulsés vers leur pays d’origine.

« Nous demandons instamment à tous les ressortissants étrangers de se conformer aux directives en matière d’immigration et d’obtenir le visa correspondant à l’objet de leur visite. Nous notons que plusieurs journalistes étrangers travaillent actuellement aux Maldives et nous souhaitons la bienvenue à tous ceux qui souhaitent le faire à l’avenir », précise le communiqué.

Toutefois, la déclaration souligne que pour pouvoir travailler aux Maldives, il faut obtenir un visa de travail, et non un autre type de visa.

« Tous les ressortissants étrangers qui ont l’intention de travailler dans le pays doivent obtenir un visa d’affaires ou de travail, et cela s’applique également aux journalistes ».

Le communiqué précise qu’aucune autre mesure juridique ne sera prise à l’encontre des deux journalistes de l’AFP, et qu’il leur a été demandé de quitter les Maldives.

La capitale des Maldives, Malé, a connu plusieurs crises politiques depuis la destitution de son premier président démocratiquement élu, Mohamed Nasheed, en 2012. Jeudi dernier, l’ordre de la Cour suprême de libérer les neuf politiciens de l’opposition emprisonnés, soutenant que leurs procès étaient « politiquement motivés et viciés », a provoqué un nouveau chaos, auquel le président actuel Abdulla Yameen a répondu en déclarant l’état d’urgence.

Quelques heures seulement après la déclaration de l’état d’urgence, le président de la Cour suprême des Maldives, Abdulla Saeed, et un autre juge, Ali Hameed, ont été arrêtés.

Le responsable des droits de l’homme des Nations unies, Zeid Ra’ad Al Hussein, a qualifié la déclaration de l’état d’urgence aux Maldives d' »attaque en règle contre la démocratie ».

Selon un communiqué de la Maison Blanche, le Premier ministre maldivien Narendra Modi et le Président américain Donald Trump ont exprimé leur inquiétude quant à la situation politique aux Maldives lors d’un appel téléphonique, le 10 février.