News

Le Premier ministre géorgien tient une réunion d’urgence sur les défis posés par la libéralisation des visas dans l’espace Schengen – Alheejra.News

Le Premier ministre géorgien, Giorgi Kvirikashvili, a convoqué ses ministres à une réunion d’urgence le vendredi 9 février. Le ministre de l’Intérieur Giorgi Gakharia, le ministre de la Justice Thea Tsulukiani, le procureur général Irakli Shotadze, le ministre des Affaires étrangères Mikheil Janelidze et le chef du Service de sécurité de l’État Vakhtang Gomelauri étaient présents à cette réunion, au cours de laquelle ils ont discuté des défis auxquels le gouvernement doit faire face en ce qui concerne la libéralisation des visas.

L’objectif de la réunion était de proposer des amendements pour prévenir l’augmentation du nombre de demandeurs d’asile géorgiens dans les pays de l’Union européenne, afin de s’assurer que cette question ne devienne pas un obstacle dans les relations futures avec le bloc.

Les amendements seront proposés lors de la prochaine réunion du gouvernement. Ils consisteront en des mesures à prendre dans un avenir proche afin d’introduire une série de mesures dissuasives, y compris des coûts de réadmission à payer par les personnes réadmises elles-mêmes, des procédures plus strictes pour le changement de nom de famille, et d’autres règles.

En outre, une campagne visant à informer les citoyens géorgiens des nouveaux amendements et des risques liés au non-respect des normes spécifiées pour voyager sans visa dans l’espace Schengen sera menée dans tout le pays au cours des prochains mois.

Le 5 février, une délégation géorgienne dirigée par le Premier ministre Giorgi Kvirikashvili a participé à la quatrième session du Conseil d’association entre l’Union européenne et la Géorgie à Bruxelles, présidée par la Haute représentante de l’UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Federica Mogherini.

Au cours d’une conférence de presse commune qui a suivi la réunion, la Haute Représentante de l’UE, Mme Mogherini, a souligné que, ces dernières années, l’amitié entre l’UE et la Géorgie a donné lieu à de nombreux résultats positifs, comme l’entrée en vigueur de l’accord d’association, le début de la zone de libre-échange et la libéralisation du régime des visas. Elle a ajouté que depuis la dernière réunion entre l’UE et la Géorgie, davantage de produits géorgiens ont été achetés et appréciés par les citoyens de l’Union européenne, affirmant que l’UE est déjà le premier partenaire commercial de la Géorgie et qu’au cours des neuf premiers mois de 2017, les exportations géorgiennes vers l’Union européenne ont augmenté de 37 %.

Cependant, plus tôt en janvier, le correspondant de Radio Free Europe / Radio Liberty à Strasbourg, Rikard Jozwiak, avait écrit sur Twitter que les États membres de l’UE s’inquiétaient du nombre de demandeurs d’asile en provenance de Géorgie.

« L’UE n’est pas satisfaite du projet de loi de l’Ukraine sur la création d’une cour anti-corruption, mais il n’y a pas de réelle menace de suspendre la délivrance des visas. Les États membres de l’UE sont en fait plus préoccupés par les demandeurs d’asile en provenance de #Géorgie. Le mécanisme de suspension sera débattu par les diplomates le mardi », a-t-il écrit sur Twitter.

Natalie Sabanadze, chef de la mission géorgienne auprès de l’Union européenne à Bruxelles, a immédiatement réagi aux affirmations de M. Jozwiak, déclarant que les statistiques montrent que le nombre de demandeurs d’asile en provenance de Géorgie est vraiment faible. Le président de la commission Euro-Intégration du Parlement géorgien, Tamar Khulordava, a également réagi à ces affirmations, insistant sur le fait qu’il n’y a aucune raison de croire que le régime Schengen d’exemption de visa avec la Géorgie pourrait être suspendu.

Les statistiques montrent que depuis l’introduction du régime d’exemption de visa dans l’espace Schengen le 28 mars 2017, jusqu’au 4 décembre 2017 – 174 596 résidents de Géorgie ont visité des pays de l’espace Schengen.