La quatrième session du Conseil d’association entre l’Union européenne et la Géorgie s’est tenue à Bruxelles le 5 février. Alors que le Conseil était présidé par la Haute représentante de l’UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Federica Mogherini, la délégation géorgienne était dirigée par le Premier ministre de Géorgie, Giorgi Kvirikashvili.
Lors d’une conférence de presse conjointe à l’issue du Conseil d’association UE-Géorgie, la Haute représentante de l’UE, Federica Mogherini, a souligné que, ces dernières années, l’amitié entre l’UE et la Géorgie a donné lieu à de nombreux résultats positifs tels que l’entrée en vigueur de l’accord d’association, le début de la zone de libre-échange et la libéralisation du régime des visas.
Mme Mogherini a déclaré devant les journalistes que plus de 170 000 citoyens géorgiens ont bénéficié d’une exemption de visa pour se rendre dans l’espace Schengen depuis que l’UE a levé le régime des visas pour le pays.
« Vous m’avez dit que votre gouvernement s’engageait à faire en sorte que la libéralisation des visas fonctionne le mieux possible et à relever ensemble tous les défis qui pourraient se présenter. Des contacts plus étroits entre nos peuples sont essentiels. Des opportunités pour l’UE et la Géorgie s’ouvrent lorsque nos peuples se rencontrent. C’est vrai pour nos économies, pour le tourisme et pour apprendre à mieux se connaître, ce qui est essentiel pour les Européens », a déclaré Mme Mogherini lors de la conférence de presse conjointe.
La Haute Représentante Mogherini a ajouté que depuis la dernière réunion entre l’UE et la Géorgie, davantage de produits géorgiens ont été achetés et appréciés par les citoyens de l’Union européenne, affirmant que l’UE est déjà le premier partenaire commercial de la Géorgie, et qu’au cours des neuf premiers mois de 2017, les exportations géorgiennes vers l’Union européenne ont augmenté de 37 %.
Plus tôt en janvier, le correspondant de Radio Free Europe / Radio Liberty à Strasbourg, Rikard Jozwiak, a écrit sur Twitter que les États membres de l’UE s’inquiètent du nombre de demandeurs d’asile en provenance de Géorgie.
« L’UE n’est pas satisfaite du projet de loi de l’Ukraine sur la création d’une cour anti-corruption, mais il n’y a pas de réelle menace de suspendre la délivrance des visas. Les États membres de l’UE sont en fait plus préoccupés par les demandeurs d’asile en provenance de #Géorgie. Le mécanisme de suspension sera débattu par les diplomates le mardi », a-t-il écrit sur Twitter.
Natalie Sabanadze, chef de la mission géorgienne auprès de l’Union européenne à Bruxelles, a immédiatement réagi aux affirmations de M. Jozwiak, déclarant que les statistiques montrent que le nombre de demandeurs d’asile en provenance de Géorgie est vraiment faible.
La présidente de la commission Euro-Intégration du Parlement géorgien, Tamar Khulordava, a également réagi à ces affirmations, insistant sur le fait qu’il n’y a aucune raison de croire que le régime Schengen d’exemption de visa avec la Géorgie pourrait être suspendu.
L’accord d’association politique et économique visant à rapprocher la Géorgie des normes de l’UE est entré en vigueur en juillet 2016, tandis que la directive supprimant l’obligation de visa pour les Géorgiens est entrée en vigueur le 28 mars de l’année dernière. Le 2 février 2017, les membres du Parlement européen ont voté en faveur d’un règlement qui permet aux ressortissants géorgiens de voyager sans visa dans l’espace Schengen, avec 553 voix pour, 66 contre et 28 abstentions.
Les statistiques montrent que depuis l’introduction du régime d’exemption de visa dans l’espace Schengen le 28 mars 2017, jusqu’au 4 décembre 2017, 174 596 résidents de Géorgie ont visité des pays de l’espace Schengen.