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La Russie réduit à un an la durée des visas pour les travailleurs nord-coréens – Alheejra.News

La Russie a réduit la durée de séjour des travailleurs migrants nord-coréens à un an, dans le sillage des sanctions du Conseil de sécurité de l’ONU, afin de frapper économiquement le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un.

La chef adjointe du département des migrations du ministère de l’Intérieur, Valentina Kazakova, a annoncé jeudi que la durée de séjour des travailleurs migrants nord-coréens en Russie avait été réduite à un an, conformément aux sanctions du Conseil de sécurité de l’ONU adoptées en décembre 2017. Elle a toutefois démenti les allégations selon lesquelles les autorités russes ont commencé à expulser les travailleurs nord-coréens.

« Aucune déportation en tant que telle n’est en cours. Ceux dont les visas expirent partent, il ne s’agit pas d’une déportation… » a déclaré Mme Kazakova, ajoutant que la résolution du Conseil de sécurité de l’ONU était ainsi mise en œuvre.

Elle a également affirmé qu’environ deux mille Nord-Coréens travaillaient actuellement en Russie avec un permis de travail et que les autorités russes recevaient plus que jamais des demandes d’asile permanent de leur part.

De son côté, l’ambassadeur russe en Corée du Nord, Alexander Matsegora, a déclaré à la presse qu’il y avait au moins 12 000 travailleurs migrants nord-coréens dans la seule région du Primorsky Krai, à l’est du pays, qui est proche de la Corée du Nord. Tout comme Kazakova, il a également nié les déportations forcées.

« Nous ne renvoyons personne en Corée du Nord par la force. Nous ne l’avons jamais fait », a insisté l’ambassadeur.

Le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté en décembre une résolution exigeant que les travailleurs retournent dans leur pays d’origine dans un délai de deux ans, dans le cadre de sanctions plus larges à l’encontre de la Corée du Nord. La résolution imposait également une interdiction sur la fourniture de pétrole et de produits pétroliers.

Cette résolution a été adoptée après que le secrétaire d’État américain Rex Tillerson a pointé du doigt la Russie et la Chine pour avoir fourni à la Corée du Nord une série de lignes de vie économiques lui permettant de financer son programme d’armement illégal.

La Russie compte sur la main-d’œuvre nord-coréenne pour occuper des emplois dangereux et mal rémunérés. Les autorités américaines ont fait valoir que les ouvriers nord-coréens travaillant à l’étranger sont traités comme des esclaves par le régime du pays ermite, qui confisque une grande partie de l’argent qu’ils envoient dans leur pays pour financer ces programmes illicites.

Les autorités nord-coréennes ont rejeté les nouvelles sanctions du Conseil de sécurité des Nations unies, les qualifiant d' »acte de guerre ».