Les autorités hongroises ont silencieusement réduit le nombre de demandeurs d’asile, rapporte la National Public Radio. Les défenseurs de l’ouverture des frontières en Europe de l’Est ont accusé le pays de violer les lois internationales et de bloquer des milliers de familles de réfugiés en Serbie, en limitant le nombre de demandes d’asile à deux.
Comme l’affirme la NHS, depuis le 22 janvier, les autorités hongroises n’autorisent qu’un ou deux demandeurs d’asile par jour à passer de la Serbie dans chacune de ses deux « zones de transit ».
Les détracteurs de la politique hongroise en matière de réfugiés ont reproché au gouvernement du Premier ministre Viktor Orban et à son parti au pouvoir, le Fidesz, de tenter d’améliorer leur cote de popularité avant les élections législatives hongroises qui se tiendront le 8 avril.
Cependant, le gouvernement nationaliste du Premier ministre hongrois a nié l’existence d’une limite officielle, affirmant que les autorités chargées de l’immigration ne peuvent rien faire si les demandeurs d’asile ne veulent pas venir.
Le nombre de demandeurs d’asile autorisés à entrer en Hongrie a progressivement diminué depuis que Budapest a construit sa première clôture en septembre 2015 pour empêcher le flux de migrants de traverser sa frontière autrefois ouverte avec la Serbie. En 2016, le nombre de demandeurs d’asile autorisés à entrer dans les zones de transition du pays était de 60 par jour, avant de tomber à 30. L’année dernière, il était de 10, et maintenant de deux.
En décembre dernier, l’Union européenne a traduit la Hongrie devant la Cour européenne de justice pour avoir manqué à ses obligations légales en acceptant une partie des demandeurs d’asile, dans le cadre d’un système de quotas obligatoires imposé par l’UE à la suite du pic de la crise migratoire en 2015.
La Hongrie est déjà bien connue pour ses politiques anti-immigration. Dans une interview accordée au journal allemand Bild, le Premier ministre hongrois Viktor Orban a qualifié la crise des migrants d' »invasion » et a qualifié les réfugiés venant de pays musulmans d' »envahisseurs musulmans ». Bien que la communauté musulmane ne représente que 0,4 % de la population hongroise, le Premier ministre Orban l’a décrite à plusieurs reprises comme une menace pour l’identité chrétienne du pays.